Il existe différents niveaux de frais. 1) Les frais d'entrée. Dans les banques traditionnelles, c'est à négocier (en général, cela tourne autour de 3%). A la Deutsche Bank, c'est en général 0% ou au plus bas du marché.
2) Des frais de gestion annuels, qui sont déduits de la performance du fond et donc incorporés dans la valorisation quotidienne du fond. Ces frais dépendent de l'actif géré. Les frais pour les fonds obligataires sont à 0.75%. Les fonds actions sont à 1.5% et les fonds mixtes (actions, obligations, etc.) sont entre 1 et 1.5%.
2 bis) Attention aux frais de performance. Ceux-ci récompensent le gestionnaire pour une performance supérieure à son target annuel et peuvent dans les très bonnes années dépasser 0.5%.
3) Les frais de sortie (presque toujours à 0%, sauf pour les fonds indiciels).
4) Autres charges: taxes de bourse (sur les SICAV à capitalisation), précompte mobilier sur la plus-value pour les fonds investis en créance au-delà des 25%.
Quels conseils à donner au niveau des frais? Il faut toujours négocier pour des fonds similaires au niveau sous-jacent et performances. Il faut toujours donner la priorité aux frais de gestion les plus bas. Et accepter des frais de sur-performance seulement si le high-watermark est respecté. C'est à dire que ces frais seront seulement activés si la VNI touche un nouveau record.

Oui, pour celui qui veut suivre la performance d'un actif sans plus sur une catégorie dont crée la sur-performance est compliqué. Les gestionnaires éprouvent des difficultés à créer durablement de l'alpha sur les actions américaines car le marché est fort liquide et efficient. Mais certains fonds pays (fonds sur le Brésil ou la Turquie) ou sectoriels n'offrent pas suffisamment de flexibilité aux gestionnaires pour récupérer les frais annuels.
Pour certaines stratégies, comme le marché du high yield (obligations à rendement élevé), ou encore le marché des small caps émergentes, l'approche indicielle, passive, n'est pas possible suite au manque de liquidités. Ou si c'est implémenté, il risque de sous-performer. Notamment en période extrêmement volatile, certains fonds indiciels souffrent.
Un conseil par rapport au choix en matière de gestion indicielle ou active: préférence pour les gestionnaires qui ont durablement battu leur marché et donc, largement compensé les frais de gestion, mais implémentation d'une gestion passive quand ceci n'est pas possible.
Un bémol sur la gestion passive, toutefois. Il existe des frais de transaction sur une opération boursière et de gestion, même si ceux-ci sont plus bas que sur la gestion active. Récemment, la position fiscale sur les trackers est devenue plus opaque (beaucoup de trackers enregistrés pour la vente en Belgique sont taxés).
On aime beaucoup leur aspect asymétrique: protection à travers la partie obligataire et performance liée au marché des actions via son delta. Nous allons plus loin dans cette approche en privilégiant dans la gamme DB des fonds mixtes et flexibles, comme Ethna Aktiv E, JP Morgan Global Income, DWS Concept Kaldemorgen, ou encore le très connu Carmignac Patrimoine. Pour nos clients, nous regroupons toutes ces stratégies qui servent à freiner l'impact des chutes et à suivre les hausses dans un fonds de fonds qui s'appelle "Private Invest Best Managers".
Remarque: un des sept gestionnaires du fonds de fonds est Nathalia Barazal du fonds LO Convertible Bonds, un fonds qui, à travers les cycles boursiers offre un sharpe ratio très élevé.

Il existe deux catégories: des fonds qui investissent directement dans les matières comme l'or, les minéraux, le pétrole, le gaz, via des dérivés. Et une deuxième catégorie, qui achète les actions des sociétés productrices comme Rio Tinto, Petrobras, BHP.
Certains fonds spéculent aussi sur les denrées alimentaires. A la DB Belgium, déontologiquement, nous n'offrons pas ce type de placements.
Au niveau du conseil, pour la catégorie un (investissement direct), nous redirigeons nos clients vers des trackers qui suivent plus efficacement ce marché. Nous n'offrons d'ailleurs pas de conseils sur ces actifs très cycliques. En effet, l'évolution du pétrole, l'acier ou autres, sera un exponent du cycle économique global qui, lui, est difficile à prédire. Pour revenir aux dérivés qui sont utilisés pour acheter ou activer ces positions, ils souffrent du roll yield: les frais liés au prolongement des contrats forward.
Au niveau du placement en catégorie 2 (fonds actions sectoriels mines et énergies), nous recommandons l'achat du Aberdeen World Ressources, dont le gestionnaire se positionne sur les sociétés qui coûtent le moins cher en bourse sur tous les sous-segments. Ainsi, il a su éviter l'implosion de la bulle de l'or et d'autres minéraux en privilégiant les pétrolières plus défensives. Actuellement, il se repositionne.

Il existe beaucoup d'incertitude: un nouveau plan de croissance axé sur la consommation interne et l'écologie, au détriment des industries lourdes. Un système bancaire et para-bancaire en restructuration et il en découle un ralentissement de la croissance économique en-dessous des 7% , avec des publications de chiffres anticipateurs décevants. Ces éléments négatifs sont partiellement décomptés dans les valorisations des bourses dont la composition est dominée par le secteur financier.
Néanmoins, la DB estime que ces réformes, en parallèle avec une relance économique forte du monde développé (Europe / USA) peut relancer la story chinoise. Quel sera exactement le déclencheur ? C'est difficile à dire, mais ce qui est certain, c'est que la qualité de la croissance chinoise est en amélioration. Vu cet aspect positif, et à niveau de valorisation attrayant, nous recommandons le Fidelity South East Asia, dont les placements sont majoritairement faits en Chine, à Taïwan et à Hong Kong. Mais qui offre également une diversification sur l'Australie et la Corée du Sud, des régions occidentales. C'est un mixte émergent/développé intéressant.
Comme vous le savez, les biotechs ont beaucoup monté jusqu'à il y a peu. Certains gourous parlent de bulle et les gestionnaires de notre fonds "Best Advice" BGF World Health Science est vendeur. Au lieu d'acheter un secteur proche d'un niveau record, nous regardons de plus près la thématique écologie, à travers, par exemple, le fonds Parvest Environnemental Opportunities, qui investit dans l'efficience énergétique: l'eau et la réduction des déchets, entre autres.
Les nouvelles énergies sont une thématique qui était en bulle en 2007, mais qui après une phase de consolidation forte s'est retrouvée à des niveaux très intéressants. Il vaut mieux se positionner sur des thèmes de croissance à long terme sur lesquels l'optimisme n'est pas trop important, qui peuvent surprendre positivement.
Les fonds mixtes diversifiés sont une bonne base. 70% du portefeuille peuvent être investis dans des fonds comme JP Morgan Global Income, Private Invest Best Managers, Black Rock Global Allocation.
A côté de cela, pour 30%, chacun doit connaître ses préférences. Nous aimons les actifs pas trop chers, avec du potentiel. Etant donné que les taux sont extrêmement bas, les fonds obligataires sont déconseillés. Par conséquent, si on est obligé de prendre des risques, nous allons sur des actions européennes: Henderson Pan European Equity Fund.
Une première position sur les émergents sera à envisager. Et pour cela, Aberdeen Global Emerging Markets Equity Fund est conseillé. Mais, n'oubliez pas, ces 70% de fonds mixtes vont créer votre gestion patrimoniale à travers un cycle boursier qui dure en moyenne sept ans.
Seulement les fonds obligataires à risque élevé rémunèrent encore. Cela veut dire du robeco high yield, ou encore plus risqué de la dette émergente avec Pictet Emerging Local Currency Debt. Sur ce dernier, vous avez de gros coupons (au-delà des 7% en YTM), mais avec un risque sur les devises locales.
Merci de nous avoir suivi. N'hésitez pas à relire notre chat, qui reste disponible sur LaLibre.be. Désolée pour les questions auxquelles nous n'avons pu répondre, faute de temps.