© AFP/Emmanuelle Baillon, Farid Addala
Les bombardements à Raqqa, "légitime défense", selon Fabius
Vidéo: "légitime défense"

Deschamps n'oublie pas
19:51 - "Nous avons deux joueurs qui sont plus touchés mais différemment. Pour Antoine Griezmann, les circonstances sont heureuses. Dans son cas, c'est un soulagement, le bonheur et le plaisir d'avoir pu garder auprès de lui sa soeur, qui était présente durant le spectacle au Bataclan. Lass (Diarra, NDLR) est lui touché dans sa chair par rapport à une personne qui lui est très proche. Lass a tenu à rester parmi nous et il tient à ces valeurs d'unité, de solidarité. Sa présence parmi nous est rassurante", a expliqué le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps avant le match amical des Bleus face à l'Angleterre mardi. "Même si on était ensemble à Clairefontaine, on n'était pas coupé du monde. On a suivi chacun d'entre nous les nouvelles désastreuses qui étaient communiquées. J'ai fait en sorte de discuter. Les joueurs ont aussi discuté entre eux. On ne peut pas oublier, on a eu deux jours pour évacuer cette immense tristesse. Aujourd'hui, on est là et notre énergie doit être focalisée sur la préparation de ce match avec le plus de dignité et de sobriété possible."
© Assemblee Nationale/AFP/MC
Hollande: le Parlement sera saisi pour prolonger l'état d'urgence
Vidéo: le Parlement saisi pour prolonger l'état d'urgence
A Marseille
20:06 - Deux mille personnes, selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, se sont recueillies ce soir sur le Vieux-Port de Marseille en hommage aux victimes des attentats de Paris, affichant des messages de solidarité, de fraternité et de paix.
Transports
20:11 - Trains, avions, métros: la question de la sécurité dans les transports est de nouveau posée après les attentats de vendredi à Paris, et alors que les dispositifs avaient déjà atteint un niveau de surveillance maximal depuis les tueries de janvier. Les contrôles ont ainsi été renforcés dans les aéroports, notamment à Paris-Orly et Roissy-Charles de Gaulle, où plus de 5.000 sous-traitants, personnels Aéroports de Paris, policiers et gendarmes sont mobilisés.
"Plan blanc" levé
20:17 - L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) lève le "plan blanc" de mobilisation maximale déclenché après les attentats dans la capitale. "Depuis 17H00 ce jour (lundi), compte tenu de la confirmation de la bonne prise en charge des patients, le directeur général (Martin Hirsch, NDLR) a levé le plan blanc déclenché le 13 novembre à 22H30 dans les 39 établissements de l'AP-HP", ont indiqué les hôpitaux dans un communiqué.
Soeur
20:20 - La petite sœur de l'un des kamikazes du Bataclan, Omar Ismaïl Mostefai, qui avait été placée en garde à vue avec six autres membres de sa famille, a été relâchée ce soir. La jeune fille, 15 ans, était interrogée par les enquêteurs depuis samedi. Les gardes à vue se poursuivaient pour les six autres proches de Mostefai, dont son père, l'un de ses frères et la femme de ce dernier.
Pegida
20:24 - Une dizaine de milliers de sympathisants du mouvement populiste et islamophobe allemand Pegida ont manifesté lundi soir à Dresde (est), accusant l'afflux de migrants en Europe d'être responsable des attentats qui ont ensanglanté Paris. "Ces attentats ne viennent pas de nulle part, ils sont le résultat d'une politique d'immigration de gens n'ayant pas du tout les mêmes valeurs", a clamé l'un des responsables du mouvement Siegfried Däbritz, sous les clameurs de la foule hurlant "Merkel doit partir!".
Kerry à Paris
20:29 - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est à Paris, en signe de la "relation forte" entre les Etats-Unis et la France.
© AFP/Hassan Ayadi
Attentats: la Tour Eiffel s'illumine aux couleurs du drapeau
Vidéo: la Tour Eiffel en bleu-blanc-rouge
Sept femmes arrêtées en Tunisie
20:35 - Sept femmes accusées de faire la propagande de l'organisation Etat islamique (EI) ont été arrêtées en Tunisie, où le groupe extrémiste a revendiqué deux attentats sanglants cette année, a annoncé aujourd'hui le ministère de l'Intérieur. Les sept femmes "ont reconnu être actives au sein de l'aile médiatique de l'organisation terroriste Jund al-Khilafa et avoir été recommandées auprès du terroriste Abou Qaaqaa par l'une de leurs" connaissances, selon le communiqué. Elles ont aussi avoué, toujours d'après le texte, "avoir incité au terrorisme à travers leurs pages (sur internet) et avoir exprimé leur joie après les attentats terroristes qui se sont produits dans notre pays".
© AFP/Paul Gypteau, Océane Labalette, Laurence de Suremain
Attentats de Paris: le père d'une victime devant le Bataclan
Vidéo: le père d'une victime au Bataclan
Belgique
20:42 - Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, plaide aujourd'hui dans un entretien à l'AFP pour un renforcement de la coopération en Europe dns la lutte contre le terrorisme, espérant un "changement de mentalité" après les attentats de Paris. "Il faut que l'on puisse remonter toutes les filières, où qu'elles se trouvent, en France, en Belgique ou ailleurs en Europe, parce qu'on doit pouvoir regarder d'où venaient les auteurs de ces actes terroristes à Paris, et comment démonter les filières existantes", plaide Reynders.
A Toulouse
20:46 - Quelque 2.500 personnes ont assisté ce soir à une messe catholique en présence des représentants du culte musulman, juif et protestant, en hommage aux victimes des attentats de vendredi à Paris. La cérémonie s'est tenue à partir de 19H00, et pendant plus d'une heure, sous les hautes arcades de la cathédrale Saint-Etienne à Toulouse. "Nous disons ensemble notre réprobation unanime de cette barbarie", a déclaré Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse. Des luminions avaient été allumés en hommage aux victimes, et le retable était éclairé de bleu, blanc et rouge, a constaté une journaliste de l'AFP.
Pas d'amalgame
20:51 - Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland, appelle aujourd'hui à ne pas faire l'amalgame entre migrants et terroristes, estimant qu'il ne fallait "pas accuser de terrorisme ceux qui le fuient", dans un entretien à l'AFP. "On ne devrait pas mélanger la crise des migrants et la menace terroriste. Le terrorisme était là bien avant. Nous ne devons pas accuser de terrorisme ceux qui le fuient", souligne Jagland. "Les terroristes n'ont pas besoin de réfugiés pour commettre leurs crimes. Ceux qui le croient ont succombé à leur propagande."
Fermeture de mosquées radicales
20:55 - Le gouvernement a annoncé la probable fermeture de mosquées radicales après les attentats de vendredi: la mesure pourrait être "très ciblée", selon des experts, pour qui l'essor du salafisme ne signifie pas que les prêches appelant à la violence sont plus nombreux aujourd'hui qu'hier. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé dès dimanche avoir "engagé des démarches" pour dissoudre "des mosquées dans lesquelles des acteurs profèrent la haine". Et le Premier ministre Manuel Valls a confirmé sa détermination à "fermer les mosquées, les associations", qui "s'en prennent aux valeurs de la République".
Une douzaine d'Etats refusent les réfugiés syriens
21:06 - Les Syriens qui espéraient trouver refuge aux Etats-Unis font les frais des attentats de Paris, plusieurs Etats américains républicains refusant désormais de les accueillir, au moment où le président Barack Obama dénonce l'amalgame entre "réfugiés" et "terrorisme". Du Massachusetts au Texas, une douzaine de gouverneurs ont annoncé qu'ils n'accueilleraient plus de réfugiés syriens, par crainte qu'un éventuel terroriste ne se cache parmi eux.
Coffee shop
21:18 - Un bar de Molenbeek qui, selon les médias belges, appartient au Français Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes qui s'est fait exploser à Paris vendredi soir, était un "point de consommation de stupéfiant", selon l'arrêté de fermeture placardé sur sa porte. Lors d'un contrôle effectué en août au bar "Les Béguines", qui selon le quotidien L'Echo a été déclaré le 10 mars 2013 par Brahim Abdeslam, la police a constaté une "forte odeur de stupéfiants", indique l'arrêté de police.
"Temps perdu" pour Fillon
21:21 - "Je voudrais me féliciter de la dignité de la réunion qui a eu lieu à Versailles aujourd'hui, cette dignité a été rendue possible par le discours du président de la République comme par l'attitude des parlementaires", a expliqué l'ancien Premier ministre François Fillon sur France 2. "On a fait une démonstration d'unité nationale, qui montre que la démocratie française est plus forte que la menace. Pour le reste, j'ai envie de dire +Que de temps perdu!+", en évoquant sa proposition de longue date d'une "grande coalition" avec "les Russes, les Iraniens" en Syrie.
Salah Abdeslam exfiltré ?
21:25 - Salah Abdeslam, soupçonné d'être l'un des huit auteurs des attentats de Paris vendredi, a sans doute été exfiltré après un appel à des complices venus de Belgique, ont indiqué aujourd'hui des sources policière et proche de l'enquête. Les enquêteurs pensent que Salah et son frère Brahim ont pu former l'équipe qui a tiré à la kalachnikov sur des terrasses et des restaurants, y semant la mort et se déplaçant en Seat. Une Seat ayant été vue sur les lieux des fusillades à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Salah Abdeslam aurait appelé des connaissances en Belgique.
Minute de silence à l'ONU
21:32 - Le Conseil de sécurité de l'ONU a observé aujourd'hui une minute de silence au début de sa séance, en hommage aux victimes des attentats de Paris revendiqués par le groupe Etat islamique qui ont fait 129 morts et des centaines de blessés.
"La vie continue"
21:36 - "La vie continue": la phrase revient comme un leitmotiv dans les conversations des spectateurs venus ce soir au concert à la Philharmonie de Paris, première grande salle de spectacles à rouvrir ses portes après les attentats de vendredi. Plusieurs milliers de personnes assistaient ce soir à deux concerts, l'un organisé au profit d'Emmaüs dans la plus grande salle classique de Paris (2.400 places), la Philharmonie 1, et l'autre de l'ensemble Pygmalion dans la salle plus petite (900 places) de la Philharmonie 2, ou ancienne Cité de la Musique.
Meilleure coopération européenne
21:45 - "Cela fait déjà plusieurs années que je plaide, dans l'Union européenne ou au sein de l'Otan, pour que l'on échange de plus en plus de renseignements entre services. J'espère qu'après tous ces attentats, ces drames, il y aura un changement de mentalité", a souhaité Didier Reynders, vice-Premier ministre belge auprès de l'AFP. "Malheureusement très souvent, on le sait, l'Europe progresse à coup de crises. Quand il n'y a pas un drame, quand il n'y a pas une crise, on a tendance à hésiter à franchir des pas de plus dans la construction européenne. Le contrôle des frontières extérieures, l'échange d'informations, y compris d'informations sensibles entre pays, ça doit se faire de plus en plus en Europe".
Hunger Games
21:57 - Les vedettes de la série de films à succès "Hunger Games", dont l'épisode 2 a été partiellement tourné à Paris, vont garder le silence à l'avant-première de Los Angeles ce soir et la diffusion de deux épisodes de séries télé a été annulée, par respect pour les victimes des attentats de Paris. Parallèlement, la chaîne CBS a annoncé qu'elle n'allait pas diffuser lundi des épisodes de "Supergirl" et "NCIS: LA" car leurs intrigues ressemblent trop aux attentats survenus à Paris.
L'exécutif veut créer "un régime civil d'état de crise"
22:23 - L'exécutif va soumettre au Parlement une révision de la Constitution pour créer "un régime civil d'état de crise", indique à l'AFP une source gouvernementale.Cette révision constitutionnelle annoncée devant le Congrès à Versailles par François Hollande "créera un régime civil d’état de crise, permettant de mettre en œuvre des mesures exceptionnelles, n’apportant à l’exercice des libertés publiques que les restrictions strictement nécessaires à la garantie de la sécurité nationale", a-t-on précisé. "Ces mesures doivent être adaptées aux caractéristiques particulières de la menace terroriste, en particulier à sa durée" et "pourront aller au-delà de ce que prévoit actuellement la loi de 1955" sur l'état d'urgence.
Les Français revenant de Syrie pourront être "assignés à résidence"
22:30 - L'exécutif veut que les Français revenant de Syrie ou d'Irak puissent se voir imposer "des conditions de surveillance draconiennes à leur retour", comme une "assignation à résidence", indique à l'AFP une source gouvernementale. Le gouvernement veut que ces Français, potentiellement impliqués dans "des filières jihadistes syro-irakiennes", soient de toute façon soumis au préalable à un "visa de retour" pour revenir sur le sol national, a-t-on précisé en soulignant que "créer ce dispositif et ces obligations suppose en partie une révision de la Constitution".

FIN DU DIRECT
22:39 - - Après le choc, la riposte: contre "le terrorisme de guerre" qui a ensanglanté Paris, François Hollande a promis lundi devant le Congrès réuni à Versailles de "détruire" l'organisation jihadiste État islamique (EI).
- Le chef de l'Etat veut faire réviser la Constitution pour pouvoir prendre des mesures exceptionnelles sans recourir à l'état d'urgence décrété vendredi soir dans la foulée des attaques.
- Il a annoncé des effectifs supplémentaires dans les forces de l'ordre et la justice et envisagé la création d'une "garde nationale" de réservistes.
- Sur le front extérieur, Paris a bombardé dimanche le fief de l'EI à Raqa, dans le nord de la Syrie. La France poursuivra "ces frappes au cours des semaines à venir", a martelé le président.
- Sur le terrain, l'enquête s'est accélérée, notamment du côté des ramifications belges. Deux suspects ont été inculpés à Bruxelles pour "attentat terroriste", mais une vaste opération policière dans le quartier bruxellois de Molenbeek n'a pas permis d'appréhender un suspect-clé des attaques, Salah Abdeslam, toujours traqué.
- Les enquêteurs ont dans leur viseur un jihadiste belge qui vivrait en Syrie, Abdelhamid Abaaoud, dont ils n'excluent pas qu'il soit "l'inspirateur" des attentats du 13 novembre, les plus sanglants de l'histoire du pays avec 129 morts et 352 blessés près du Stade de France, dans la salle du Bataclan et dans plusieurs bars et restaurants de la capitale. FIN DU DIRECT